Yass Takouachet conduira l’attaque tango cet après-midi face à Nuits. Photo Salvatore Barletta
Le Yass ne jure qu’en tango
En équipe première la saison dernière, Yassine Takouachet a essuyé la tempête. Sans quitter le navire. En quête du même objectif. La montée. Sans toutefois brûler les étapes.
Ne lui parlez pas de Poitiers. Surtout pas. C’est trop tôt. Beaucoup trop tôt. Et Yassine Takouachet, le jeune demi de mêlée chalonnais, préfère éviter le sujet. Pour ce pur tango, dont la première licence, il la signe à l’âge de 6 ans, l’objectif est d’abord de franchir les étapes les unes après les autres. À commencer par Nuits cet après-midi.
« On ne peut pas évoquer Poitiers, sans être vraiment sûr de se qualifier pour les 8 e de finale. Ce serait manquer de respect à nos adversaires » souligne le jeune joueur qui se souvient de cette saison passée où il a appris à vitesse grand V avec un certain Richard Hill. « C’était du pur bonheur. J’ai progressé dans mes appuis, dans mes passes, dans mon placement également. Bosser avec Hill a été une des grandes chances de ma carrière ». De sa jeune carrière.
Car à 23 ans, Yassine Takouachet a tout l’avenir devant lui. Un futur qu’il voit à Chalon, le club de son cœur. « Quand la rétrogradation a été prononcée, je n’ai pas hésité. Je suis resté. Chalon c’est ma famille. Avec les jeunes et les anciens qui sont aussi restés, on s’est promis d’aller au bout de l’aventure ».
Titulaire aujourd’hui
Mais avant, Nuits se présentera au stade Léo-Lagrange cet après-midi pour rappeler que la route est encore longue. Et ce, même si le large succès du match aller (54-8) incite à un certain relâchement de la part des Tango. Ce qui n’est pas de l’avis de Yassine. « Au contraire, on doit se servir de cette confrontation pour réajuster notre organisation défensive et nos lancements de jeu. Et puis, c’est un match à jouer, à gagner ». Une rencontre que Yassine débutera avec le numéro 9 au dos de son maillot, lui qui partage son temps avec Christophe Cabadaïs. « Entre nous, il n’y a aucun souci. C’est une concurrence saine, très saine » insiste Yassine. Tellement saine qu’aujourd’hui, « Caba » évoluera au poste de demi d’ouverture, juste derrière lui. « On a un super feeling ensemble. L’entente est quasi parfaite » complète le demi de mêlée.
Avec une charnière de cette valeur, sportive et humaine, Chalon a de la chance. Beaucoup de chance. Et peut aller, très loin. En Fédérale 2 ? C’est possible. Mais souvenez-vous de ce passé récent et de cette désillusion de Lannemezan qui alimente encore les conversations..
Salvatore Barletta
Publié le 08/05/2011
Avant tout s’appliquer
Avec 46 points d’avance à l’issue du match aller à Nuits la semaine dernière (54-8), Chalon ne craint pas grand-chose de cette nouvelle confrontation avec le club côte-d’orien. Pourtant, Chalon, qui cette semaine, sous le regard attentionné d’Eric Catinot, le néo-consultant tango, a bossé d’arrache-pied ses carences. « On a travaillé l’organisation défensive qui était notre talon d’achille et le déblayage dans le secteur des rucks » indique le demi de mêlée Yassine Takouachet.
En effet, Chalon, qui a inscrit plus de 1 000 points lors de la saison régulière, a eu très peu l’occasion de défendre sa ligne et les conseils éclairés de l’ancien coach de Top 14 tombent à pic pour ces phases finales. « On devra s’appliquer sur les phases défensives mais également dans nos lancements de jeu. L’important est avant tout de gagner ce match » conclut Takouachet.
Publié le 08/05/2011
Nuits veut éviter le naufrage
Le résultat enregistré à l’aller (8-54) rend ce retour à Chalon délicat à aborder. « Que ce soient les joueurs où les coaches, il nous faudra trouver la motivation nécessaire pour cette rencontre qui sera sans doute la dernière avant les vacances » souligne Cédric Borgeot. « Nous sommes déçus de prendre une telle équipe à ce stade de la compétition, après avoir dû lutter toute une saison pour éviter de faire partie des 5 ou 6 relégués » ajoute-t-il.
Les techniciens nuitons feront confiance à leurs joueurs pour un sursaut de fierté. « Il s’agira de relever le défi dans la manière comme dans le résultat. Nous devrons modifier notre plan de jeu en soignant notre implication dans les regroupements pour éviter les pertes de balle rapides et les relances approximatives au pied. Nous ne partons pas battus mais on sait ce qui nous attend. »
Pierre Pellegrini Publié le 08/05/2011
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